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S’HANDIfférence bat des records
22 mai 2025
Ce mardi 20 mai, plus de 1 000 enfants, jeunes et adultes ont participé à la 8e édition de la journée sportive S’HANDIfférence, au centre multisport Antoine-de-Saint-Exupéry à Rouen. Un record pour cet événement départemental de sensibilisation au sport et au handicap.

Organisé chaque année par le Comité olympique et sportif de la Seine-Maritime (CDOS 76), avec le soutien du Département, S’HANDIfférence a pour objectif de promouvoir et de faire découvrir des pratiques sportives en mixité, ainsi que de sensibiliser aux handicaps. « Cette édition bat de nouveaux records », annonce Géraldine Leprévost, responsable de la commission Sport&Handicap du CDOS 76. Lors de cette journée, des enfants et adultes de 37 centres spécialisés étaient attendus, ainsi qu’une quinzaine de classes des écoles et collèges. Un total de 1 050 personnes étaient inscrites, auxquelles s’ajoutent près de 300 mises sur liste d’attente. « C’est du jamais vu, souligne Géraldine Leprévost. C’est l’engouement qui ne s’arrête pas après les Jeux de Paris 2024. » Pour preuve : l’accueil phénoménal reçu par le double champion paralympique, Alexis Hanquinquant, et la championne du monde 2022 de para-tennis de table, Alexandra Saint-Pierre. Tous deux parrains de cette édition, ils ont pris le temps d’échanger avec les participants, de prendre des selfies et de signer de dédicaces.
Une journée de fête, de sport et de partage
Athlétisme, handball, judo, tir à l’arc, cécifoot, escalade, golf, canoë-kayak ou encore baseball, hockey, boxe et tennis… Pas moins de 40 ateliers étaient proposés pour cette édition, démontrant également la forte mobilisation des clubs et associations sportives pour cet événement. Pour rappel, 240 clubs de la Seine-Maritime ont été labellisés Sport&Handicap en 2024. Aussi, sous un soleil radieux, dans l’immense centre sportif Saint-Exupéry (plus de 40 000 m2), l’ambiance était festive, sportive et joyeuse. « L’événement avait déjà beaucoup plu aux enfants l’année dernière, témoigne Albane, enseignante dans un collège de Rouen, qui accompagne des élèves en Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire). Ils sont une nouvelle fois ravis. Les conditions sont idéales pour faire découvrir des sports, pour leur montrer que, quel que soit leur handicap, ils peuvent pratiquer une activité physique. »Sur le terrain de baseball, antre des Huskies de Rouen, plusieurs ateliers étaient installés dont celui de l’association de voile libre Les Goélands de Fécamp. Grâce à des simulateurs et des casques de réalité virtuelles, les participants y ont un avant-goût de la navigation en parapente. Âgés de 15 à 20 ans, des jeunes de l’Institut Colette-Yver, en situation de handicap moteur, munis de fauteuils roulants électriques, ont pu essayer. « Cette journée leur permet, outre de sortir du centre, de vivre de nouvelles expériences, sourit Stéphanie, infirmière. Tout est très bien encadré, avec des professionnels et des bénévoles au top. »
À quelques pas, dans le gymnase, des enfants en CM1 et CM2 de l’école primaire La Preuve par 9, à Tourville-la-Chapelle (Petit-Caux), se sont initiés au karaté, au badminton et au basket fauteuil. « Ce sont des enfants avec des troubles du neurodéveloppement comme l’autisme, précise Charline, éducatrice spécialisée. Cette journée est formidable pour, outre le sport, leur faire découvrir d’autres formes de handicap et travailler l’empathie. La question de la différence et de son acceptation est un thème essentiel sur lequel nous travaillons avec eux. »
Pour le Département, premier acteur de l’inclusion en Seine-Maritime, et l’ensemble des organisateurs, cette journée devait permettre à la fois de donner le déclic aux clubs pour développer l’accueil des personnes en situation de handicap, d’encourager à la pratique sportive, adaptée ou non, et de promouvoir les valeurs du vivre-ensemble et du dépassement de soi. Mission accomplie.