Des pommes au menu de la solidarité
25 septembre 2024 — Actualité
Lundi 23 septembre, les jardins de l’abbaye Saint-Georges de Boscherville ont ouvert leurs portes pour une opération de glanage solidaire. Plusieurs dizaines de kilos de pommes ont été collectées au profit d’une épicerie sociale et solidaire du pays de Bray.
Engagé dans le cadre de son Projet Alimentaire Territorial (PAT) à développer les circuits courts et à lutter contre la précarité alimentaire, le Département de la Seine-Maritime agit pour permettre à tous d’accéder à une alimentation saine et de qualité. Aussi, soutenir les acteurs de l’aide alimentaire est un axe fort de cet engagement. Un enjeu d’autant plus grand que l’aide alimentaire traverse une crise profonde. D’un côté, le recours a été multiplié par trois en dix ans, selon une étude de la Banque alimentaire (2022). De l’autre, les denrées se font plus rares, conséquence notamment de l’inflation des prix.
Parmi les solutions apportées, le Département développe le glanage solidaire à destination des structures d’aide alimentaire. Lundi 23 septembre, c’était le cas dans les vergers de l’abbaye Saint-Georges de Saint-Martin-de-Boscherville, où Fanny, Stéphane, Émeline, Dominique et Erwan, salariés et bénévoles de l’épicerie solidaire itinérante Caravelles, sont venus glaner les pommes à couteau. « C’est devenu très compliqué de s’approvisionner, explique Fanny Pruvost, animatrice de cette épicerie mobile du pays du Bray. Notre épicerie accueille chaque semaine 120 familles, soit environ 300 bénéficiaires. Nous sommes dépendants de la Banque alimentaire de Rouen et nos stocks ont baissé de presque moitié ces dernières années. »
Au total, une quinzaine de cagettes de pommes ont été collectées ce lundi. Ces dernières sont 100% bio et non traitées, issues de pommiers très anciens. « Les pommes en bon état seront distribuées dès mercredi à nos bénéficiaires de Mesnières-en-Bray, de Saint-Saëns, puis jeudi à Bellencombre et aux Grandes-Ventes, détaille Fanny Pruvost. Les autres serviront lors d’ateliers de conserverie pour préparer de la compote. » Pouvoir collecter ces pommes est une vraie opportunité, assure-telle, et une initiative qu’elle, comme le Département, souhaitent renouveler. « Cela permet de valoriser ces pommes, se réjouit Marie-Laure Sucré, directrice des jardins départementaux de l’abbaye. Nous avons également d’autres projets, comme la fabrication de jus de pommes. »
