La route des fruits : l'appel gourmand des vergers
19 février 2025 — Agriculture
Alors que les portes du Salon International de l’Agriculture s’apprêtent à s’ouvrir à Paris, le Département se met en mode « fruit style ». En attendant le retour du printemps dans les vergers, la « route des fruits » sera à l’honneur du stand 76 et les acteurs de la filière à la une du site internet, avec notre série d’articles et de vidéos, pour tout savoir sur l’arboriculture en Seine-Maritime.

La « route des fruits »… Ce bien joli nom résonne, plus que jamais, comme un appel. Pas celui, cher à Jack London, de la forêt, mais celui de la gourmandise, celui du bien manger et du retour des fruits de notre région et de saison dans nos assiettes. Au cœur du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande, dans un cadre qui ne laisse pas sans voix les poètes, cette route serpente sur près de 62 km entre Duclair et Notre-Dame-de-Bliquetuit. Dans les jardins et vergers qui la tapissent, on y cultive plus d’une quarantaine de variétés de pommes, de prunes et de cerises.
Des fruits aux saveurs uniques
Ces fruits poussent tout au long de l’année, avec les bons soins des nombreux arboriculteurs et maraîchers qui y vivent. Parmi eux, Christelle Quemin et son conjoint Stéphane, membres de Mon Panier 76, sont installés depuis 22 ans dans le Conihout de Jumièges. Sur plus de 10 hectares, ils cultivent une large gamme d’une dizaine de fruits, dont une vingtaine de variétés de pommes, mais aussi des fraises, des groseilles, du cassis, des tomates ou encore des poires. Pour eux, c’est irréfutable, cette terre est « faite pour les fruits ». « Nous avons un terroir qui leur offre un goût unique, assure Christelle Quemin. C’est aussi dû à un microclimat. Les boucles de la Seine et les falaises de craie qui les bordent font barrage pour la grêle et les gelées. D’ailleurs, nous avons un dicton : si la grêle passe la Seine, on pleure. »Un patrimoine à voir, sentir et goûter
Heureusement, on ne pleure pas souvent sur la route des fruits. La culture fruitière s’y épanouit depuis le Moyen Âge. Au cours des siècles, elle s’est peu à peu développée et diversifiée. Si bien que la route des fruits fait aujourd’hui partie intégrante du patrimoine de la Seine-Maritime. « C’est une véritable institution, résume Christelle Quemin. De nombreux producteurs continuent, comme par le passé, de vendre à la barrière. » Quand venir la découvrir ? L’été est bien sûr la saison haute, la plus abondante pour les gourmands. C’est l’heure des récoltes pour les fruits rouges, les prunes et, dès la fin août, les pommes à couteau. « Il faut venir aussi au printemps, conseille Christelle. À la floraison des pommiers, quand la vallée se remplit du parfum des fleurs et du chant des oiseaux. C’est l’arrivée des premières fraises, comme la Dream dès la mi-avril. »