Le saviez-vous ? Le Département lutte contre le cyberharcèlement !
08 février 2021 — Collèges et éducation
Demain, c’est le « Safer Internet Day », la journée internationale pour un internet plus sûr. Observée dans près de 150 pays, elle rappelle et souligne toutes les mesures de sécurité contre les dangers du web, notamment le cyberharcèlement. Un fléau contre lequel le Département lutte au quotidien dans ses collèges, accompagné d’associations telles qu’Aroéven.
Avec la crise sanitaire actuelle et les confinements à répétition, le monde entier a été soumis à une overdose forcée de pixels, pour le meilleur, comme rester en contact avec ses proches, et pour le pire, comme ressentir de manière exacerbée la solitude ou subir la violence de bourreaux plus ou moins anonymes. Les actes de violence sur internet touchent toutes les générations mais les victimes les plus exposées et les plus fragiles sont toujours les plus jeunes. Il convient donc de les munir d’outils intellectuels via la prévention et la sensibilisation. Ces mesures, le Département s’en fait l’écho à travers les collèges dont il a la gestion mais aussi via des propositions, comme le Contrat de Réussite Éducative Départemental (Cred 76).
Ce dispositif départemental cherche à développer l’ouverture d’esprit et les connaissances des collégiens. Pour y parvenir, des parcours éducatifs sont mis en place. Et sur cette année scolaire 2020/2021, il y en a plus de 400 qui tournent autour de 4 thématiques principales : la citoyenneté, l’environnement, la culture et la découverte des métiers. De nombreuses structures associatives du territoire sont impliquées dans ces projets. L’Association Régionale des Œuvres Educatives et des Vacances de l’Education Nationale (Aroéven) en fait partie, comme l’explique la directrice de son antenne rouennaise, Corinne Nonin (ci-dessous, en photo). « Nous intervenons dans les écoles, collèges et lycées mais aussi en périscolaire ou en accueils de loisirs. Notre association est également reconnue experte par le ministère de l’Education nationale en matière de prévention contre le harcèlement et le cyberharcèlement ». Cette reconnaissance, l’association le doit au maître-mot qui préside à son travail : le dialogue.
« Grâce à un diagnostic préalable des problèmes rencontrés dans l’établissement, nous adaptons nos interventions auprès des élèves et des personnels pédagogiques. Nos méthodes permettent ensuite aux jeunes de devenir des acteurs de prévention auprès de leurs pairs mais aussi auprès des adultes ». En tissant des liens positifs, ces échanges apaisent le climat scolaire, parfois devenu irrespirable au sein des classes, et les résultats concluants suivent. « Il en découle une vraie libération de la parole sur ces sujets pourtant sensibles. Dès les classes de 6ème, les élèves évoquent des situations vécues de cyberharcèlement : brimades, divulgations de photos privées, rumeurs… ».
Si les conséquences sont connues dès le plus jeune âge, ce n’est pas seulement via les réseaux sociaux ou les actualités évoquant les suicides de jeunes cyberharcelés mais aussi parce que le mal est encore bien trop répandu. « De nombreux établissements rencontrent ces problématiques qui impactent la santé psychologique des élèves et leur bien-être. À travers son catalogue numérique Cred 76, l’aide du Département est précieuse. Elle permet à notre association de s’appuyer sur une équipe d’intervenants permanents formés et experts de ces sujets ». Et s’il ne fallait retenir qu’un conseil à appliquer par ces spécialistes de la question, Corinne en est certaine, ce serait de « cultiver le sens de l’empathie, un mot qu’on répète un nombre incalculable de fois par jour ! ».
Le site de l’Aroéven figure à cette adresse
