Bénévoles côté court
17 avril 2025 — Sports
Jusqu’au 20 avril, l’Open Capfinances Rouen Métropole prend ses quartiers au Kindarena de Rouen. Ce tournoi WTA 250 sur terre battue, devenu un rendez-vous majeur du tennis féminin international, est soutenu en coulisse par des bénévoles passionnés et investis.

Sur le court central du Kindarena, la Française Elsa Jacquemot et la Roumaine Elsa-Grabriela Ruse s’affrontent dans un match accroché. Chaque point est particulièrement disputé, comme en témoignent les traces de glissades sur la terre battue. En tribunes, les spectateurs ne perdent pas une miette du spectacle. Tandis que le jeu bat son plein, de nombreux bénévoles s’affairent, sans qu’on les remarque. Ils sont partout : au bord du terrain, à l’entrée des tribunes, au volant d’un véhicule… Une véritable armée de l’ombre, aussi discrète qu’indispensable.
« Les bénévoles, c’est ce qu’on a de plus précieux », confie Romain Bélière, qui coordonne leur présence au quotidien. Il mesure chaque jour l’importance de leur engagement. « Beaucoup reviennent d’année en année. Et puis, grâce au bouche-à-oreille, de nouvelles personnes se joignent à l’aventure. Ça crée une vraie dynamique. »
James Charlier est un visage familier des habitués de l’Open de Rouen. Placeur depuis trois éditions, il est présent tous les jours. Retraité et licencié au club de tennis de Saint-Aubin-lès-Elbeuf, il veille à l’accueil du public et à la bonne circulation dans les tribunes, avec une quinzaine d’autres bénévoles. « Je me sens utile et je peux profiter en même temps du spectacle », glisse-t-il avec un sourire.
Autre maillon essentiel : les chauffeurs bénévoles, chargés d’assurer les trajets entre le Kindarena, le site d’entraînement et les hôtels. Jeune retraitée, Paula Cunha Costa coordonne cette équipe d’une trentaine de personnes. Elle connaît bien l’envers du décor, pour avoir longtemps travaillé à la Ligue de Normandie de tennis. « L’an dernier, on était moins nombreux. À la fin, certains chauffeurs étaient épuisés. Cette fois, les rotations permettent à chacun de souffler un peu. » Si Régis Depuydt a choisi d’être chauffeur bénévole, ce n’est pas par hasard. « J’aime le contact humain. Dans la voiture, on discute avec les joueuses, les coachs. Même brièvement, ce sont des moments privilégiés. Et comme je parle anglais couramment, c’est plus simple d’échanger. »
D’autres bénévoles enchaînent les allers-retours, mais cette fois-ci sur le court de tennis. Âgés de 9 à 16 ans, 28 ramasseurs de balles veillent au bon déroulement des échanges. Parmi eux, Rémi Portmann vit sa deuxième participation à l’Open de Rouen. « Au début, je pensais que ce serait juste une façon sympa de voir les matchs de près. Mais en fait, on a un vrai rôle. Il faut être concentré, précis… et c’est physique ! » Il retrouve des visages connus, croisés l’an passé, et profite de l’ambiance du groupe. « On partage tous la même envie. Ça crée des liens super forts. Et franchement, être ici, au milieu de telles championnes de tennis, c’est une chance incroyable dont on profite tous à fond », s’enthousiasme le jeune homme.