Portrait d'agent : Cyril L'Orphelin, agent d'exploitation des routes
25 août 2021 — Actualité
Tout au long de l’année, les agents de la direction des Routes assurent l’entretien de la voirie départementale. Cyril L’Orphelin est l’un d’eux. Grâce à lui et ses collègues, les déplacements des usagers sont simplifiés et sécurisés.

Le long de la RD 149 à Longueville-sur-Scie, un tracteur effectue la coupe estivale des végétaux. À son bord, Cyril L’Orphelin, agent d’exploitation des routes, nous explique : « Avec la météo de cet été, la végétation a bien poussé. Notre rôle consiste à dégager en priorité les carrefours afin d’assurer une bonne visibilité aux automobilistes. » Préservant la biodiversité, le fauchage garantit une gestion durable de la végétation. La direction des Routes prévoit deux périodes de coupe : une première au mois de mai, puis une seconde fin août, une fois la période de reproduction des espèces achevée.
Afin de commencer le fauchage tôt et de continuer jusqu'en fin de journée pour profiter au maximum de la lumière naturelle, deux chauffeurs effectuent une rotation sur le même véhicule. Aujourd’hui, Cyril est du matin ; à 6h15, il était déjà au volant de son tracteur. Mais se lever tôt n’est pas un problème pour celui qui, dès l’âge de 15 ans, était au fournil à l’aube. « J'ai été boulanger pendant vingt ans puis, suite à des problèmes de santé, j’ai dû me reconvertir. J’ai alors passé mon permis poids lourds et après avoir travaillé quelques années dans une entreprise privée, j’ai été embauché par le Département », raconte-t-il. Après avoir passé les habilitations nécessaires, Cyril est devenu agent d’exploitation, un métier indispensable pour l’entretien des routes départementales, empruntées chaque jour par plusieurs milliers d’usagers. Son travail consiste à entretenir la voirie départementale et ses accotements dans un but précis : assurer la sécurité des conducteurs. Pour cela, sur chaque nid de poule signalé, il passe de l’enrobé à froid. Il intervient aussi en cas d’affaissement de chaussée, sécurise la circulation en cas de travaux et protège les personnes et les services de secours lorsqu’un accident survient.
L’été est aussi une période propice aux chantiers de nuit. Ces travaux lancés avec des entreprises extérieures permettent souvent de réhabiliter des portions de route, sans trop perturber la circulation des automobilistes. « Sur le secteur, nous avons refait une couche de roulement en enrobé. Cela a duré plusieurs nuits et, dans ces cas-là, nous protégeons les agents qui travaillent. En général, on arrive à 18h30 avant que le chantier ne démarre afin de sécuriser la route, puis nous restons jusqu’à la fin, vers 5 ou 6 heures du matin. Reste ensuite à déposer la déviation et rouvrir la circulation avant de rentrer dormir. »
Par ailleurs, s’il vous arrive de vous arrêter sur une aire de repos départementale et que vous pouvez prendre un pique-nique sur une pelouse entretenue, c’est parce que Cyril ou l’un de ses collègues est venu la tondre et ramasser les déchets laissés par certains voyageurs.
Si, en cas de neige ou de verglas, vous pouvez rouler sur une route salée sans risquer de terminer votre course dans le talus, c’est encore grâce à Cyril, qui en période hivernale fait partie des agents d’astreinte, susceptibles d’être appelés 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 pour intervenir au plus vite. « Bien souvent, ce que les usagers retiennent, ce sont les fois où nous avons été pris de court et n’avons pas pu venir saler à temps. Il faut savoir que le territoire compte 5 800 km de routes départementales et que lorsque nous sommes en train de saler, nous ne pouvons pas rouler à plus de 50 km/h si l’on veut que le sel soit bien réparti », précise l’agent.
Et puis, tout au long de l’année, si les panneaux de signalisation sont propres et visibles, c’est parce que Cyril et les autres agents de la direction des Routes les ont entretenus.
Enfin, même s’il est difficile de ramasser l’ensemble des déchets laissés derrière les automobilistes, lorsque les ordures sont ramassées sur les accotements des routes départementales, c’est encore parce qu’un agent comme Cyril est passé par là.
« Avant, je travaillais seul dans mon atelier. Aujourd’hui, je fais partie d’une équipe, je suis à l’extérieur au contact avec le public. J’aime mon métier, je me sens utile et c’est ça, pour moi, le service public. Ce qui est dur, c’est d’être souvent critiqué. Lorsque certains usagers sont mécontents, ils n’hésitent pas à nous le faire remarquer, pas toujours de façon très courtoise. C’est dommage, car nous faisons de notre mieux pour assurer la sécurité sur les routes de la Seine-Maritime », conclut l’agent.